Je prépare un voyage de huit semaines pour le Pérou l'été prochain. Quelle superbe expérience! On me demande souvent pourquoi je me complique la vie au point de vouloir aller à l'étranger de la sorte quand j'ai tout ce que je veux chez moi. C'est pourtant simple... mais également complexe.
Plus je vieillis, plus je m'aperçois à quel point je suis un réel bourgeois. Ce que je critique des sociétés industrialisées, je l'applique et l'encourage moi-même. J'ai moi-même une attitude hautaine devant les plus défavorisés. Je hais me voir comme ça, mais c'est vrai que j'en fais trop peu pour entrer en relation avec des gens que je pourrais aider. Je me dis humaniste, mais je travaille pourtant beaucoup plus à l'amélioration de mes propres compétences, au développement des mes talents. Pourquoi ne travaillerais-je pas un peu au développement de ceux des autres?
C'est un peu dans cette optique que je me prépare pour le Pérou. En étant parfaitement honnête, je dois avouer, encore une fois, que je pars d'abord pour moi. Je veux voir «le monde», je veux apprendre l'espagnol, je veux devenir plus compétent dans ce que je fais (l'enseignement, la connaissance des sciences humaines, etc.). Mais j'espère tellement devenir, par ce voyage, un réel «humaniste» comme j'aime bien me décrire.