Texte de communication à l'ACFAS, 11 mai 2009.
Dans les minutes qui vont suivre, tel que le titre de ma communication l’indique, je m’entretiendrai avec vous des motivations à l’engagement citoyen chez la jeunesse québécoise à l’ère postmoderne. Les résultats que je vous présente aujourd’hui sont ceux d’un mémoire de maîtrise de sociologie que j’ai déposé en avril à l’Université Laval. J’amorce donc en vous présentant le plan de ma présentation.
1. Mes motivations à choisir un tel thème;
2. Précision conceptuelle : postmodernité, engagement citoyen, jeunesse québécoise;
3. Énoncé de ma question de recherche;
4. Démarche méthodologique;
5. Présentation et discussion des résultats.
Mes motivations à étudier l’engagement citoyenMon intérêt pour la question de l’engagement citoyen chez les jeunes provient d’un désir de démystifier la perception d’une jeunesse qui, devant les questions à portée politique, serait désengagée, désabusée, dépassée, apathique et cynique. Est-il vrai que la jeunesse se désengage si on la compare aux générations précédentes? Sur le plan d’une participation strictement électorale, la désaffection des jeunes est vérifiable statistiquement (O’Neill, 2003; Milan, 2005; Gidengil, 2005) et cela a d’importantes répercussions sur l’ensemble de la participation. Si les États-Unis peuvent se targuer d’avoir enregistré lors de l’élection présidentielle de cette année des taux de participation jamais enregistrés depuis 1908 (l’Obamanie aidant), dans le cas des élections canadiennes et québécoises de l’automne, ce sont plutôt des taux records de faible participation qui ont été enregistrés (59,1% pour les premières et 57,3% pour les secondes). Cependant, nous en parlerons subséquemment, il serait réducteur de limiter l’engagement citoyen à sa manifestation électorale.
En effet, si d’aucuns accusent les jeunes d’être apathiques, d’autres parlent plutôt d’une jeunesse dynamique et revendicatrice dans ses actions de terrain, donnant pour exemple la grève étudiante de 2005 contre les coupures du gouvernement Charest (Bouchard, 2005; Kelly, 2005). De plus, la notion d’engagement citoyen s’inscrit dans un processus plus global d’éducation à la citoyenneté où la citoyenneté n’est plus perçue qu’en termes de devoir (par exemple le devoir d’aller voter), mais il l’est comme mode de vie. Le Renouveau pédagogique dans les écoles secondaires du Québec veut justement, quoique parfois maladroitement, mettre l’emphase sur une telle conception de la citoyenneté comme mode de vie. J’ai donc amorcé mon projet de recherche avec ce désir de mieux comprendre, quand les jeunes s’engagent, pourquoi ils le font.
Précision conceptuelleMon thème comporte trois concepts distincts qu’il est nécessaire de préciser avant d’énoncer la question de recherche. Le premier concept est celui de postmodernité, le deuxième celui d’engagement citoyen et le troisième celui de jeunesse québécoise.
Voyons brièvement ce que nous entendons pour chacun d’eux.
Le concept de postmodernité, comme son nom l’indique, réfère à une compréhension de la société qui suit la modernité. Bien que les auteurs s’entendent sur des traits caractéristiques de cette postmodernitié (apparition des technosciences, mise en place des médias de masse, avènement d’une économie postindustrielle), il s’agit d’un concept qui ne fait pas l’unanimité en sociologie ou en philosophie (Boisvert, 1995). Des auteurs préfèrent parler de modernité avancée (Fukuyama, 1993; Giddens, 1991), d’hypermodernité ou tout simplement de détournement de la modernité (Habermas, 1981). Même chez ceux qui emploient le terme, un questionnement réside à savoir si la postmodernité doit se comprendre en continuité ou en rupture par rapport au monde moderne (Bonny, 1998). Notre objectif n’était cependant pas de répondre à ce débat épistémologique, mais simplement d’utiliser le concept pour référer à certaines caractéristiques du monde qui se déploie devant nous. L’intérêt ne réside donc pas tant dans le concept que dans la réalité qu’il décrit. Dans cette optique de travail, ce sont les travaux du sociologue Michel Freitag qui nous ont inspiré pour donner une définition au concept de postmodernité.
C’est notamment à travers les deux tomes de son ouvrage Dialectique et Société (1986a; 1986b) que Michel Freitag cherche à favoriser une compréhension théorique des transformations de la société globale dans le long terme historique. Il y utilise le terme «postmodernité» pour préciser sa vision des sociétés actuelles, mais une postmodernité qui doit être comprise comme un horizon possible non encore advenu. La postmodernité serait en quelque sorte une dystopie (par opposition à utopie), c’est-à-dire un cauchemar non advenu vers lequel notre société tendrait.
Loin d’être un idéal à atteindre ou loin de simplement la valoriser, Freitag décrit donc la postmodernité comme devant être surpassée ou contournée. Ce passage au monde postmoderne doit être compris telle une menace totalitaire risquant d’exacerber l’individualisme et de fragiliser les liens sociaux. Les individus seraient en perpétuel processus d’adaptabilité à une société devenue système et dont la logique se dessine sous le sceau de la performance et de l’anomie. Cette vision freitagienne nous rappelle la «Foule solitaire» de David Riesman, la «Société du Spectacle» de Guy Debord, la «Matrice» des frères Wachowski ou même «L’âge des ténèbres» de Denys Arcand. Dans les quatre cas, ces auteurs et artistes nous mettent en garde contre le déploiement d’une société où les liens sociaux s’effriteraient.
Le contexte d’émergence de cette postmodernité serait la globalisation néolibérale à travers laquelle le monde du politique s’écroule sous le poids de la logique marchande. L’économie laisse sa place à la chrématistique, c’est-à-dire que l’accumulation de capital devient une fin en soi (Petrella, 2007; Freitag, 2008). La mainmise du néolibéralisme participerait donc à cette dissolution de la société par l’évacuation des problématiques d’ordre social ou politique.
Évidemment, un tel contexte déshumanisant aura des répercussions à l’échelle des comportements individuels : recherche d’efficacité, instrumentalisation des rapports à l’autre, nécessité d’adaptation au futur. Se peut-il qu’il ait des répercussions quant aux motivations à l’engagement citoyen? Nous y reviendrons au moment de poser la question de recherche.
Le deuxième concept est celui d’engagement citoyen. Tel que je l’ai mentionné en introduction, il faut comprendre l’engagement citoyen au-delà de la simple participation électorale. Il renvoie tantôt à une participation politique, tantôt à une toute autre forme de militantisme ou de bénévolat. L’engagement s’oppose aux attitudes de retrait, d’indifférence et de non-participation (Ladrière, 2008). Il renvoie à l’activité plutôt qu’à la passivité.
Il est cependant impossible de dresser le portrait de toutes les formes d’engagement. Dans notre cas, nous avons donc choisi de nous attarder à un engagement citoyen caractéristique de notre temps : l’altermondialisme.
L’altermondialisme est ce «mouvement des mouvements», comme on l’appelle (Mertes, 2004), qui est né d’un désir, voire d’une nécessité de s’opposer aux abus de la globalisation des marchés. Selon les auteurs, on le fait naître en 1994 avec le mouvement zapatiste du Chiapas, en 1999 avec la manifestation de Seattle contre le sommet du G8 ou en 2001 avec le premier Forum social mondial de Porto Alegre.
Toujours est-il qu’il s’agit d’un mouvement qui cherche à revaloriser la sphère sociale, et ce en tissant des liens sociaux et en fomentant des réseaux planétaires grâce notamment aux nouvelles technologies de l’information et des communications. Nous sommes conscients que l’altermondialisme ne regroupe pas toutes les formes d’engagement à teneur politique des jeunes Québécois, mais il s’avérait un choix tout désigné en raison de son caractère inclusif et transnational, ainsi que bien sûr en raison de son opposition à la globalisation néolibérale.
Enfin, notre troisième concept est celui de jeunesse québécoise. Il ne faut pas entendre ce concept de façon monolithique. Au contraire, la jeunesse renvoie avant tout à une période de la vie qui sera variable selon l’époque ou selon la culture. Par jeunesse, nous avons décidé de cibler des jeunes adultes de ce que nous appelons la génération Y. Le terme de génération Y renvoie aux jeunes adultes d’aujourd’hui, premiers enfants de l’ère cybernétique. De manière idéaltypique, on pourrait décrire les Y comme les enfants de la Charte des droits et liberté, comme des jeunes qui s’adaptent à la conjoncture socioéconomique instable plutôt que de s’y résigner, comme des jeunes pour qui la compréhension des motivations à agir est fondamentale (le «pourquoi») (Mathieu, 2008; Fahmy, 2007). En étudiant cette génération en particulier, nous souhaitions donc évaluer si, justement, dans leurs motivations à s’engager (leur «pourquoi»), les Y semblaient chercher à dépasser ou contourner la postmodernité, ou s’ils avaient plutôt une propension à la faire advenir cette postmodernité.
Énoncé de ma question de rechercheÀ la lumière des précisions conceptuelles qui précèdent, voici donc la question de recherche que je m’étais fixé :
Est-ce que, dans leur motivation à s’engager dans des actions à portée citoyenne, les jeunes Québécois marquent le passage à un monde postmoderne?
Plus précisément cette question cherchait à comprendre le comportement des jeunes selon trois modalités de la postmodernité :
• Le principe d’efficacité dirige-t-il et motive-t-il leurs actions d’engagement?
• Les rapports à l’autre dans l’engagement sont-ils instrumentalisés à des fins strictement utilitaires?
• Privilégient-ils une vision de l’avenir (à venir) ou plutôt une vision d’un futur qui s’abat sur soi et auquel il est nécessaire de s’adapter?
MéthodologiePlus précisément, à nos fins d’enquête, nous avons ciblé des jeunes entre 18 et 25 ans. Nous avons choisi de réaliser des entretiens semi-dirigés auprès de jeunes qui s’engageaient. L’objectif étant de choisir des jeunes de diverses régions du Québec, nous avons décidé de les sélectionner en fonction de leur implication à au moins une activité de l’Institut du Nouveau monde (INM). L’INM est «un institut indépendant, non partisan, à but non lucratif, voué au renouvellement des idées et à l’animation des débats publics au Québec» (INM, 2008). Malgré son caractère non-partisan et même s’il ne se décrit pas comme tel, l’INM s’inscrit indirectement dans la mouvance altermondialiste par les nombreux projets qu’il met de l’avant et qui appellent au dépassement d’une forme d’inertie créée par la globalisation néolibérale. Ce qui importait surtout, c’est que les jeunes interrogés se reconnaissent eux-mêmes comme faisant partie de la mouvance altermondialiste, l’INM ne servant ici que d’entremetteur.
J’ai donc réalisé 13 entretiens semi-dirigés du 18 juillet au 7 août 2008. Ils ont duré entre trente-cinq minutes et une heure trente. Les entretiens étaient divisés en cinq grands thèmes : la perception de l’engagement citoyen, les expériences personnelles d’engagement, l’utilité de s’engager, la place de la sphère sociale dans l’engagement, la vision de l’avenir.
Après la transcription des entretiens, nous avons choisi d’y aller d’une analyse thématique des discours. La première étape consiste à effectuer la codification, c’est-à-dire d’identifier les principaux thèmes du discours. La seconde étape était l’examen discursif des thèmes. Les thèmes précédemment relevés sont alors examinés, interrogés et confrontés les uns aux autres.
Analyse des résultatsPrésentons maintenant les principales conclusions auxquelles notre analyse nous permet d’arriver. Dans un premier temps, il semble y avoir chez nos répondants un désir de dépasser la condition humaine postmoderne telle que décrite par Michel Freitag. Cela se manifeste notamment par cette implication au sein de l’antithèse à la globalisation néolibérale qu’est le mouvement altermondialiste. Loin d’être cyniques face à l’avenir, ces jeunes interrogés sont en perpétuelle recherche de moyens pour revaloriser le politique et pour acquérir un véritable pouvoir d’action.
Des répondants parlent du processus menant à l’engagement comme le passage de la passivité à l’action comme nous pouvons le voir dans la citation de Mélanie. «Une personne décide de se prendre en mains, elle s’intéresse à la société [aspect passif] et a envie d’y contribuer [passage à l’action]». Pour ces jeunes rencontrés, l’engagement citoyen au sein du «mouvement des mouvements» n’entre aucunement en contradiction avec la réappropriation de la sphère politique. C’en est plutôt une condition. Ils comprennent difficilement l’apathie ou le «je-m’en-foutisme» de certains de leurs pairs et croient en leur possible éveil, c’est-à-dire à leur possible engagement. En ce sens, ils rejoignent l’idée de Michel Freitag comme quoi le XXIe siècle requiert la construction de solidarités humaines, notamment pour combattre la dissolution du social par le capital (Freitag et Pineault, 1999). Cela est confirmé par leurs réponses concernant les raisons de s’engager au sein de la société comme vous pouvez le voir sur le diaporama. «Faire de ce monde un monde meilleur» (Mélanie, Julie, Charles); «pour faire avancer la société» (Kevin); «pour que mes actions en entraînent d’autres» (Ian). Les jeunes entretiennent des utopies ou des idéaux concernant la construction d’un monde meilleur. En aucun cas l’engagement initial n’était motivé par des motifs purement égoïstes ou instrumentaux. Avec Durkheim, nous pourrions dire que «l’altruisme n’est pas destiné à devenir […] une sorte d’ornement agréable de notre vie sociale; mais il en sera toujours la base fondamentale» (Durkheim, 1967[1893], p. 207). Leur engagement répond donc à ce désir d’altruisme.
A contrario, dans un deuxième temps, en faisant un retour sur les trois caractéristiques de la postmodernité dont nous avons parlé les répondants participent tout de même d’une certaine manière à la reproduction de la condition de l’individu postmoderne.
Premièrement, une tendance à la constante recherche d’efficacité est perceptible. Nous l’avons vu, les jeunes savent pourquoi s’engager. Cependant, à la question de savoir où s’engager et comment le faire, ils deviennent stratégiques. Ils calculent et font des choix stratégiques, pragmatiques, parfois utilitaristes. Les notions d’efficacité et d’utilité de soi, de l’autre, du groupe et de la cause sont constamment évoquées comme préoccupations importantes dans l’engagement citoyen. On voit ici quelques citations. «J’ai choisi du monde qui pouvait être utile. On va donc aller chercher des outils ensemble» (David). «Il faut simplement trouver des gens qui vont nous servir […] C’est à travers le réseautage qu’on se développe dans le monde de l’engagement citoyen» (Ian).
Deuxièmement, l’altérité dans l’engagement est parfois appréhendée selon sa fonction par rapport à l’action. En s’engageant de manière de plus en plus ponctuelle, il devient facile de se désengager d’une cause quand il n’y a plus de sentiment d’apport dans l’action. Ce qui est particulier au contexte d’une postmodernité en émergence ici, c’est l’augmentation du désengagement ou de l’engagement multiple qui nuisent au tissage de relations sociales et favorisent plutôt l’instrumentalisation de l’autre à l’intérieur de réseaux sociaux fonctionnels et efficaces. Cela renvoie à une forme d’engagement que nous appelons «engagement-dégagement» (Wieviorka, 1998). L’altérité, tout comme la cause elle-même, joue un rôle de formateur, d’où la nécessité chez certains jeunes de côtoyer, à travers l’action, le plus grand nombre de personnes possible. On voit ici la citation de Charles qui va en ce sens. «C’est une des règles de ma vie. Apprendre le plus auprès du plus grand nombre de personnes possible. Il y a tellement d’informations dans le monde que plus tu parles à des gens qui sont engagés et plus tu risques de renforcir [sic.] ton savoir et ton pouvoir d’engagement» (Charles). Ainsi, l’engagement citoyen constitue avant tout une entreprise individuelle à travers laquelle les relations interpersonnelles (amicales notamment) sont possibles et souhaitables, mais non prioritaires.
Troisièmement, la relation au temps est ambivalente. Contrairement aux caractéristiques de l’individu postmoderne, les jeunes rencontrés sont en mesure de développer des grands projets d’avenir, voire des utopies. Toutefois, étant aux prises avec le monde de la quotidienneté, ils priorisent la résolution des problèmes immédiats, quotidiens, ce que Freitag appelle une «résolution adaptative des problèmes courants» (Freitag, 2002). Ils procèdent ainsi en l’adaptation de leurs utopies. Nous utiliserons un oxymore et parlerons d’«utopies pragmatiques». C’est notamment ce qui les amènera à privilégier un engagement du type «engagement-dégagement» (Wieviorka, 1998) dont nous avons parlé plus tôt. L’«engagement-dégagement» permet de s’adapter plus facilement aux obligations dictées par le futur, mais les répondants réalisent que cet engagement ponctuel peut nuire à la cause. Nous le constatons dans la citation de Lucie que vous pouvez voir sur le diaporama. «Je devrais centraliser mes actions. Au lieu de toucher à tout, me concentrer dans une [seule] cause pour passer plus de temps, [y consacrer] plus d’énergie, au lieu de me donner un peu partout» (Lucie)
C’est à la lumière de ce qui précède que nous concluons à un caractère paradoxal de l’engagement citoyen des jeunes Québécois interrogés. Ils sont aux prises avec le caractère postmoderne de leur propre identité citoyenne qui se déploie. D’une part ils combattent le système déshumanisant qui se met en place par la globalisation néolibérale; mais d’autre part, ils participent à la production de cette logique systémique en adoptant, ponctuellement, les caractéristiques de l’individu postmoderne dans leur propre engagement. Leur engagement agit donc à la fois comme une illustration de la postmodernité en émergence et comme un symbole du dépassement de cette réalité dystopique. Somme toute, les jeunes qui s’engagent ne seraient que partiellement prisonniers – en liberté conditionnelle faudrait-il dire – par rapport à la vision dystopique de la postmodernité que Michel Freitag énonce et dénonce.
En ce qui a trait aux limites inhérentes à notre étude, il faut noter son caractère synchrone nous empêchant de conclure si les jeunes des générations précédentes répondaient ou non aux mêmes critères quant à l’efficacité de leurs actions, à l’instrumentalisation de l’altérité ainsi qu’à leur rapport au temps. Aussi, il faut demeurer lucide quant à notre insuffisance à appréhender l’entièreté du concept de postmodernité. Nos conclusions issues d’entretiens auraient très bien pu se révéler au sein d’autres types de sociétés, en d’autres lieux, d’autres époques ou d’autres circonstances. Néanmoins, en voulant mesurer l’engagement citoyen tel que nous l’avons fait, notre objectif était de dresser le portrait instantané (de prendre un cliché) le plus fidèle possible de la réalité des jeunes Québécois engagés à notre époque. Quoique sans doute trop restreint, notre échantillon permet tout de même de dresser un intéressant portrait de la situation. Pour dépasser cette limite de notre étude, nous pourrions envisager de faire une étude comparative de l’engagement citoyen selon les générations. Nous pourrions ainsi voir si la génération Y s’engage selon des motivations distinctes par rapport aux générations précédentes ou suivantes.
Quoiqu’il en soit, ces résultats fournissent un éclairage intéressant au sujet de l’engagement citoyen contemporain. Ils permettent d’aborder et de comprendre l’engagement des jeunes d’une génération sans doute moins apathique et cynique qu’elle n’y paraît.
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