La nouveauté paie en politique. L’ADQ en 2007, Barack Obama en 2008 ou le NPD en 2011 en sont de récentes preuves. À gauche comme à droite, la recette est la même : miser sur les faiblesses des «vieux partis», attendre leur déroute et se positionner comme l’alternative idéale. Être à la bonne place au bon moment! C’est le pari que s’est lancé la Coalition pour l’avenir du Québec face à l’usure du pouvoir des libéraux et la longue agonie politique de Pauline Marois.
Cette future formation diagnostique efficacement plusieurs maux de notre société (décrochage scolaire, dévalorisation de la profession enseignante, intégration difficile des immigrants, manque de médecins de famille, péril du français). Or, les remèdes proposés n’ont rien de novateurs. En droite ligne avec le manifeste des lucides (2005), François Legault et ses pairs font parader les notions d’efficacité, de productivité et de concurrence. Tantôt ils rhabillent des idées adéquistes d’un manteau neuf (abolition des commissions scolaires), tantôt ils copient plutôt les croquis libéraux (augmentation des frais de scolarité).
Cette nouveauté touche à la partisannerie et à l’image. Celle dont le Québec a urgemment besoin concerne plutôt des projets de société connus et attendus depuis longtemps : réforme des institutions démocratiques, création d’un régime public universel d’assurance-médicaments, instauration d’un impôt progressif, politiques pour réduire l’empreinte écologique du Québec, commission d’enquête sur la construction. À quand ce courage politique?
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