Le 24 mars dernier, Thomas Mulcair est devenu le septième
chef de l’histoire du Nouveau parti démocratique (NPD) à la suite d’une épuisante
course de sept mois. Ce choix s’avérait évident pour deux raisons particulières.
Parmi les candidats, Mulcair s’avérait le plus aguerri pour les débats en
chambre. Également, il était le seul des sept capable de lutter efficacement contre
la résurrection du Bloc québécois.
Ajoutons une troisième raison. Mulcair
représente un changement idéologique au NPD (certains le situant plus au
centre). Cela le place donc en meilleure posture pour créer une éventuelle alliance
ou coalition avec les libéraux fédéraux. Par contre, certaines de ses prises de
position inquiètent les plus progressistes de son camp. À titre d’exemple, concernant
le Moyen-Orient, d’aucuns qualifient Mulcair d’«ultra-sioniste» en raison de sa
proximité avec les lobbies pro-israéliens et en raison de ses réussites passées
à bâillonner toute critique d’Israël en provenance du NPD.
Quoi qu’il en soit, dans les prochaines semaines, le NPD
retrouvera son plein potentiel. N’oublions pas qu’il était handicapé par l’absence
des Cullen, Nash, Dewar et Ashton dans des rôles stratégiques à la Chambre des
communes. Le NPD saura alors (et enfin!) jouer un véritable rôle de groupe d’opposition
officielle. En somme, Thomas Mulcair dispose maintenant d’un peu plus de trois
ans devant lui pour prouver aux Canadiens qu’il possède l’étoffe d’une premier
ministre. Mais aussi pour prouver qu’il demeure un véritable candidat de la
gauche canadienne.
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