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Professeur de sociologie et d'histoire.

lundi 26 mars 2012

Des preuves à faire


Le 24 mars dernier, Thomas Mulcair est devenu le septième chef de l’histoire du Nouveau parti démocratique (NPD) à la suite d’une épuisante course de sept mois. Ce choix s’avérait évident pour deux raisons particulières. Parmi les candidats, Mulcair s’avérait le plus aguerri pour les débats en chambre. Également, il était le seul des sept capable de lutter efficacement contre la résurrection du Bloc québécois. 

Ajoutons une troisième raison. Mulcair représente un changement idéologique au NPD (certains le situant plus au centre). Cela le place donc en meilleure posture pour créer une éventuelle alliance ou coalition avec les libéraux fédéraux. Par contre, certaines de ses prises de position inquiètent les plus progressistes de son camp. À titre d’exemple, concernant le Moyen-Orient, d’aucuns qualifient Mulcair d’«ultra-sioniste» en raison de sa proximité avec les lobbies pro-israéliens et en raison de ses réussites passées à bâillonner toute critique d’Israël en provenance du NPD.

Quoi qu’il en soit, dans les prochaines semaines, le NPD retrouvera son plein potentiel. N’oublions pas qu’il était handicapé par l’absence des Cullen, Nash, Dewar et Ashton dans des rôles stratégiques à la Chambre des communes. Le NPD saura alors (et enfin!) jouer un véritable rôle de groupe d’opposition officielle. En somme, Thomas Mulcair dispose maintenant d’un peu plus de trois ans devant lui pour prouver aux Canadiens qu’il possède l’étoffe d’une premier ministre. Mais aussi pour prouver qu’il demeure un véritable candidat de la gauche canadienne.

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