Surtout, ce parti est celui des scandales : la
prime de salaire de Jean Charest (jusqu’en 2010), l’enquête de la commission au
lobbyisme à l’endroit de Philippe Couillard (2008-2009), le scandale de la Société
immobilière du Québec (2009), les fraudes de Tony Tomassi (2010), les fraudes
liées à l’octroi de contrats publics (commission Charbonneau, 2011-2015), les
accusations de fraude et de corruption à l’endroit de l’ex-première ministre Nathalie
Normandeau (2016), les enquêtes à l’endroit de Sam Hamad (2016), les allégations
d’inconduite sexuelle au sujet du député Gerry Sklavounos (2016) et du ministre
Pierre Paradis (2017). J’en oublie? Sûrement.
Ça suffit l’amnésie! Je veux bien qu’on réhabilite et
qu’on excuse les plus naïfs députés de ce parti (Boulet, Thériault). Je veux
même qu’on reconnaisse des qualités de politiciens à certains d’entre eux
(Anglade, Moreau, Proulx). Mais le supplice a assez duré. Un tour dans
l’opposition est souhaitable, nécessaire, primordial, impératif. Il faut plus que
18 mois pour assainir un parti gangrené par les scandales et essoufflé par le
pouvoir.
Évidemment, le problème de la division de l’opposition
reste entier. Chez les anglophones et les allophones (environ 20 % des
Québécois), le Parti libéral semble demeurer la seule option. Chez les
francophones, le Parti québécois (PQ) est concurrencé à droite par la Coalition
avenir Québec (CAQ) et à gauche par Québec solidaire (QS) et Option nationale
(ON). Dans un tel contexte, l’appel à la convergence des forces souverainistes
semble être davantage qu’une option, il s’agit d’une condition sine qua non
à une sortie de crise.
Un tel scénario de convergence constitue une solution
à court terme, éphémère et fragile. La formule à privilégier reste à définir,
mais elle doit être basée sur la bonne foi des acteurs. Et idéalement, elle
devrait s’accompagner d’une solution permanente comme l’adoption rapide d’un
mode de scrutin proportionnel mixte. Tous les partis d’opposition à l’Assemblée
nationale sont présentement unis dans le désir d’une telle réforme. Or,
l’expérience fédérale de Trudeau laisse présager une réforme ardue à mettre en place.
Quoi qu’il en soit, le temps presse. La date de tombée
approche. Sans cette convergence, on poursuit le supplice quatre autres années.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire