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Professeur de sociologie et d'histoire.

samedi 26 novembre 2011

De nouveaux véhicules pour de vieux politiciens

Plutôt amusant d’entendre le terme «nouveauté» accolé à François Legault ou Gilles Duceppe, n’est-ce pas? Rappelons que le premier a été député du Parti québécois pendant plus de dix années (1998-2009). Quant au second, il s’est retiré il y a à peine six mois d’une carrière de plus de 20 ans en politique fédérale (1990-2011). Pourquoi, tout d’un coup, seraient-ils les porteurs d’une nouvelle façon de faire la politique?


Ni l’un ni l’autre ne représente le changement tant attendu par les citoyens québécois. Ni l’un ni l’autre n’est en mesure de parler de lutte à la corruption, d’investissement public et de mesures fiscales progressives, de protection de l’environnement et de gestion durable des ressources naturelles. Toutefois, en période de crise de confiance, l’apparence de changement fait gagner des élections. C’est ainsi que Harper a succédé à Martin (2006), que Obama a succédé à Bush (2008) et que Rajoy a succédé à Zapatero (2011).

Au Québec, aujourd’hui, l’essoufflement du pouvoir du gouvernement Charest, l’obstination gênante de Marois à s’accrocher au leadership du Parti québécois ainsi que la crise identitaire post-Dumont de l’Action démocratique appellent la recherche de nouveauté. Or, les propositions de Legault sur l’abolition des commissions scolaires ou sur les primes au rendement de toutes sortes nous laissent croire qu’il s’agit simplement de l’ADQ 2.0. Quant à Duceppe, si jamais il choisit de sauter à nouveau dans l’arène politique, la réconciliation du PQ avec ses ex-militants risque de l’occuper bien plus que la quête de nouvelles idées.

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